Un chemin vers les sens
Damien Guyot
http://evasion.rando38.free.fr
Sommaire
Bastia - Porto Vecchio
27/04/2013 au 12/05/2013
Mis à jour le: 22/10/2013
Jour 1
Samedi 27/04/2013
Départ
Jour 2
Dimanche 28/04/2013
Bastia - Centuri
Jour 3
Lundi 29/04/2013
Centuri - St Florent
Jour 4
Mardi 30/04/2013
St Florent - L’Ile Rousse
Jour 5
Mercredi 01/05/2013
L’Ile Rousse - Calvi
Jour 6
Jeudi 02/05/2013
Calvi - Galeria
Jour 7
Vendredi 03/05/2013
Galeria - Porto
Jour 8
Samedi 04/05/2013
Journée de Repos
Jour 9
Dimanche 05/05/2013
Porto - Cargèse
Jour 10
Lundi 06/05/2013
Cargèse - Ajaccio
Jour 11
Mardi 07/05/2013
Ajaccio - Propriano
Jour 12
Mercredi 08/05/2013
Propriano - Bonifacio
Jour 13
Jeudi 09/05/2013
Journée de Repos
Jour 14
Vendredi 10/05/2013
Bonifacio - Porto Vecchio
Jour 15
Samedi 11/05/2013
Journée de Repos
Jour 16
Samedi 12/05/2013
Journée de Retour
Le camping sauvage étant strictement interdit sur toute l’île de beauté, nous commençons notre porte-à-porte pour faire appel à l’hospitalité
des Corses ! Heureusement, nous tombons très rapidement sur une dame très aimable qui nous offre son jardin pour qu’on puisse planter nos
tentes, ouf ! Cette première nuit sera agitée avec des vents très violents couchant les toiles de tente, peut-être un prémice de ce qui nous
attend demain ...
en flânant sur cette départementale peu fréquentée, jusqu’à rejoindre la nationale qui nous
mènera à l’Ile Rousse. Mais avant de s’y engager en ce début d’après-midi, nous décidons
de nous arrêter dans un café restaurant en bord de route pour faire une pause. Nous faisons
connaissance avec une amabilité corse très approximative où la tenancière nous fait
clairement comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus si nous ne nous attablons
pas pour un repas complet ... Nous arrivons tout de même à nous faire servir un café et
devons batailler pour pouvoir recharger nos bidons d’eau. Le moins qu’on puisse dire, c’est
que ça contraste avec la gentillesse de la dame qui nous avait accueillis dans son jardin à
Centuri-port ! Nous ne nous attardons pas et reprenons notre route direction l’Ile Rousse où
nous posons nos petites affaires au camping des oliviers (** - 29 euros) situé au nord de la ville. Cette belle journée s’achève par le bon apéro
devenu maintenant traditionnel et devant un très beau coucher de soleil en bord de mer !
Eh bien nous y voilà ! Le grand jour du départ est enfin arrivé ! Un départ de Chantesse qui se
fait sous un ciel très humide, au pied du Vercors qui se cache dans une épaisse couche nuageuse. Le
beau-frère de Liliane nous mène donc à la gare TGV de Valence sous une pluie battante !
ça commence bien ! Le chargement des vélos dans le TGV sera déjà notre premier défi. En effet, bien
que nous ayons réservé dans un TGV avec une voiture pour les vélos (et payé un supplément de 10
euros chacun), la réalité est un peu différente ! Le TGV ne restera en gare que 5 minutes, temps qu’il
faudra mettre à profit pour décharger tous les vélos de leurs sacoches (les vélos ne rentrant pas dans
le TGV en l’état), monter les vélos dans un compartiment qui est en fait un compartiment voyageurs
et où il y a péniblement de la place pour 3 vélos ...
Enfin, nous voilà installés et filons à grande vitesse vers Marseille ! Et une belle surprise nous attend
à notre arrivée en gare St Charles ..... Un soleil radieux ! Ce qui nous permet de gagner le port
maritime au sec ! Ouf, 2 km sous la pluie pour commencer, ça n’aurait pas été tip top ! Oui mais
quand
on
n’est
jamais
venu
à
Marseille,
la
recherche
de
l’embarcadère
de
la
SNCM
s’avère
un
vrai
challenge
surtout avec les travaux en cours sur le port maritime ! Après avoir galéré un petit moment, nous
parvenons enfin à trouver l’entrée de l’embarcadère où nous doublerons toutes les voitures entassées
depuis de longues minutes; vive le vélo !
Nous voilà enfin à bord du Casanova, où nous profitons d’un très beau coucher de soleil sur la
méditerranée, tandis que nous levons l’ancre pour notre longue traversée nocturne vers Bastia.
C’est au petit matin que nous découvrons la péninsule Corse sous un ciel bien gris ... Hum, si le soleil a accompagné notre départ du
continent, il semble y être resté nous livrant à une grisaille bien triste. Haut les coeurs, il va bien finir par pointer le bout de son nez. Il ne
pleut pas et c’est déjà ça ! La traversée aura été calme, ce qui nous aura permis de passer une bonne nuit, certes allongés par terre à la bonne
franquette ! Nous voilà donc fin prêts à aborder notre première journée de rando, mais avant un petit déjeuner sur le vieux port de Bastia !
Et hop, le soleil fait enfin son apparition pour accompagner notre départ pour notre première étape au Cap Corse ! Cette matinée est agréable
Distance
: 61 km
Dénivelé
: 573 m
Temps de parcours
: 4h06
Moyenne
: 15 km/h
Météo
: Matin ensoleillé
Après-midi nuageuse avec quelques gouttes de pluie
Distance
: 62 km
Dénivelé
: 696 m
Temps de parcours
: 4h12
Moyenne
: 15,08 km/h
Météo
: Couvert avec quelques éclaircies
Vent à 35 km/h avec des rafales à 75 km/h
Distance
: 52 km
Dénivelé
: 431 m
Temps de parcours
: 3h16
Moyenne
: 16,12 km/h
Météo
: Journée ensoleillée
Cette 3ème étape s’annonce bien. Le soleil est au rendez-vous, enfin ! Au programme, la traversée du désert des Agriates qui nous
éloignera pour la première et quasiment unique fois du littoral. Heureusement que nous le traversons à cette période de l’année car en plein
été, cette traversée en vélo de rando peut s’avérer difficile et il vaut mieux prévoir beaucoup d’eau ! Nous profitons pleinement des paysages
sur une route très peu vallonnée, ce qui nous permet de tourner les jambes sans trop
forcer, petit détail fort appréciable pour débuter avec nos 40 kg de chargement ! Nous
gagnons Macinaggio au nord du Cap Corse très facilement où nous nous arrêtons pour
pique-niquer. Mais le soleil nous refausse compagnie et c’est sous un ciel gris que nous
reprenons la route avec le début des difficultés; notre premier col ! C’est alors une
descente plutôt tranquille jusqu’à Centuri, puis assez raide jusqu’à Centuri-port qui nous
mène à notre première ville-étape ! Il faut alors trouver notre logement pour la nuit ! En
effet, si sur le reste du parcours nous devrions pouvoir trouver des campings assez
facilement, à Centuri-port il n’y a qu’un seul camping et il est fermé en ce 28/04/2013.
Effectivement, ces vents n’annonçaient rien de bon pour notre 2ème étape au Cap Corse ... C’est sous un ciel gris et un vent qui n’a
guère faibli que nous reprenons notre route. Après une nuit agitée, il faut donner du coeur à l’ouvrage de bon matin en luttant contre un
vent souvent de face. On se dit qu’il va bien finir par baisser d’intensité et que le soleil va revenir ! Et bien c’était un mauvais pari !
Nous longeons le littoral sur une très belle route certes, mais à fleur de falaise et en bord de mer. Le vent n’a de cesse de nous chasser et
de nous ramener en bord de falaise, ce qui rajoute un petit stress tout de même ! L’ascension des petits cols que nous devons franchir
est quelque peu épique et nous filons à des vitesses vertigineuses de 12 km/h en descente ! Bref, nous finissons tout de même par arriver à
St Florent, bien usés par une étape qui semblait tranquille mais que le vent aura rendu épuisante. Et là, finis les problèmes de logement !
Nous posons nos bagages dans notre 1er camping; l’U Pezzo (** - 22,50 euros) où nous retrouvons nos compagnons de fortune du jour,
un couple allemand de retraités également parti en vélo de rando. Nous ne manquons pas d’échanger nos impressions du jour ! Le temps de
faire quelques courses pour notre repas du soir et notre petit déjeuner, et hop c’est l’heure d’un bon apéro bien mérité !
Distance
: 27 km
Dénivelé
: 215 m
Temps de parcours
: 1h41
Moyenne
: 16,32 km/h
Météo
: Journée ensoleillée
Cette journée s’annonce tranquille avec ses 27 km à parcourir, elle sera notre plus petite étape du séjour ! Nous décidons donc de
profiter de notre matinée à L’Ile Rousse pour visiter un peu avant de lever le camp en fin de matinée, direction Calvi. Notre trajet se déroule
sur une belle nationale que nous appréhendions
un petit peu pour la circulation mais qui
s’avalera très facilement grâce à de larges bandes roulantes le long de la route. C’est sous
un beau soleil que nous arrivons à Calvi en début d’après-midi et pour la première fois nous
allons pouvoir profiter de la plage ! Farniente et baignade sont donc au programme pour
cette belle après-midi avec une eau un peu froide tout de même ! Et ceci à même pas 2
minutes à pied du camping de la Pinède (**** - 22,50 euros) où nous posons nos sacoches !
Un camping qui se révèle d’ailleurs très bon marché. Heureusement que l’étape d’aujourd’hui
était petite car il nous aura fallu anticiper les courses pour aujourd’hui (1er mai, donc
commerces fermés) et charger un peu plus nos sacoches !
Distance
: 42,5 km
Dénivelé
: 327 m
Temps de parcours
: 2h46
Moyenne
: 15,61 km/h
Météo
: Matinée dans le brouillard
Après-midi ensoleillé
Et nous revoilà partis pour une 5ème étape d’affilée ! Les jambes commencent à se roder ! Bonne nouvelle également, les commerces
sont à nouveau ouverts, ce qui va nous permettre de faire les courses au fur et à mesure et de ne pas porter de la nourriture pour 2 jours !
Juste le temps de ranger les affaires et replier les tentes pour la énième fois et nous voilà partis vers Galeria. Cette étape nous réserve une vue
magnifique avec une petite route suspendue en bord de mer, tout d’abord sur la baie de Nichiareto, puis sur la baie de Crovani où nous nous
arrêtons pique-niquer. Après avoir débuter la journée dans le brouillard, ce qui nous a un tantinet frustrés car privés de cette magnifique vue,
le soleil perce quand même assez rapidement déchirant cette nappe nuageuse. Le vent nous ayant quitté
depuis St Florent, nous apprécions plus aisément le panorama. L’arrivée au camping l’IDEAL (*) dans le
petit village de Galeria ne nous convainc pas plus que ça. Désert de chez désert, aucun campeur à
l’horizon si ce n’est nos compagnons de fortune allemands rencontrés au début du séjour, et des
sanitaires pas vraiment encore mis en service ... Nous décidons alors d’aller tenter notre chance au gite
de l’étape marine où les propriétaires nous proposent de planter nos tentes pour 8 euros / personne
dans un coin aménagé et très mignon (point d’eau, réchaud, tables, chaises, ...); vraiment une très
bonne adresse !! Le choix est alors très vite fait et nous y posons nos bagages ! Mais c’est sans compter
sur la visite inattendue d’un animal de forte corpulence qui viendra rôder autour des tentes sur les coups
des minuits ! N’étant pas sortis pour faire connaissance avec notre visiteur, nous ne connaîtrons jamais son identité !
Distance
: 50,0 km
Dénivelé
: 619 m
Temps de parcours
: 2h53
Moyenne
: 17,46 km/h
Météo
: Journée ensoleillée
La journée s’annonce pleine de promesses avec l’approche de Porto et ses paysages plus
montagneux et magnifiques. C’est aussi aujourd’hui que nous quittons la Corse du nord pour entrer en
Corse du sud ! Nous nous arrêtons au marché de Galeria avant le départ pour flâner quelques instants
puis reprenons la route. Comme je le disais en préambule, l’approche de Porto rime avec l’entrée dans
les massifs montagneux de la haute Corse. Ce qui veut aussi dire, qu’outre les superbes paysages qui
vont bientôt s’offrir à nous, nous allons arpenter notre 1er vrai col, et ceci dès la sortie de Galeria.
Inutile de dire que les jambes n’ont pas encore eu bien le temps de se chauffer ! Ce col se prénomme le
col de Palmarella et serpente sur près de 11km, heureusement sur des pentes pas trop raides ! Il nous
faudra enchainer par la suite le col de la Croix en surplombant le golfe de Girolata, un spectacle qui nous
donne du coeur à l’ouvrage. Cette route suspendue nous mènera de panoramas encore et toujours plus beaux jusqu’au golfe de Porto, et
finalement la ville de Porto, où nous ferons étape pour 2 jours ! La beauté des paysages avoisinants tranchent avec tout ce que nous avons pu
voir jusque-là. C’est à coup sûr le plus bel endroit que nous avons traversé jusqu’à présent, mais le plus cher aussi !! Enfin, après 6 jours de
vélos consécutifs, nous allons pouvoir goûter à un repos bien mérité ! Nous posons nos bagages au camping des oliviers (*** - 29,50 euros)
qui a la particularité d’avoir des voies de circulation très pentues, titillant bien les 20% ! En vélo, on le sent très vite ! Mais il a aussi une très
belle piscine où nous ne manquons pas de détendre nos petites gambettes !
Distance
: 42,0 km
Dénivelé
: 852 m
Temps de parcours
: 2h39
Moyenne
: 16,08 km/h
Dénivelé
: 850m
Météo
: Journée ensoleillée
Et bien nous y voilà ! Après 6 jours de vélo sans discontinuité, nous pouvons enfin goûter à notre
premier jour de repos ! Repos d’accord ! Mais ça ne veut pas dire rester à ne rien faire pour autant,
surtout dans un cadre comme celui de Porto !! Liliane décide de mettre à profit sa journée en allant
explorer les fonds marins dans la splendide réserve naturelle de Scandola, inscrite au patrimoine mondial
de l'Unesco. Quant à Camille et moi-même, nous reprenons nos vélos (mais sans les sacoches cette fois)
pour aller à Evisa, explorer le massif montagneux qui surplombe Porto dans un cadre superbe offrant
le contraste entre mer et montagne, bleu azuré et neige immaculée ! Mais ça ne sera pas de tout repos,
car il faudra gravir 21 km sans discontinuité avant d’atteindre Evisa et son panorama, ascension quand
même plus facile sans les sacoches ! Une fois redescendus, nous retrouvons Liliane au bord de la piscine
du camping où détente et prélassage sont les bienvenus avant de reprendre la route demain où une petite étape certes, nous attend mais
avec une ascension à fort pourcentage !
Distance
: 36,0 km
Dénivelé
: 564 m
Temps de parcours
: 2h26
Moyenne
: 15,31 km/h
Météo
: Journée Grise avec alternance
de pluie et d’éclaircies
Ce matin, c’est avec la pluie que nous nous réveillons ... C’est sûr qu’il y a mieux comme réveil et c’est d’autant plus rageant que nous
avons au programme aujourd’hui les magnifiques Calanches de Piana, situées juste à la sortie de Porto ! Nous nous dépêchons de plier nos
tentes et de ranger nos affaires avant de se retrancher à l’abri aux sanitaires pour déjeuner. Mais on peut dire que jusqu’à présent, on a eu
plutôt de la chance question temps ! Et aujourd’hui ne fera pas exception à la règle ! La pluie
s’arrête de tomber vers 9h30, ce qui nous permet de reprendre la route à 9h45, notre heure
de départ habituelle. C’est donc sous un ciel plutôt gris que nous quittons Porto, avec comme
début des réjouissances, le col de Lata que nous attaquons 100m après être sortis du
camping. Les jambes encore froides, un air saturé d’humidité et des pourcentages difficiles
qui s’annoncent déjà, nous mettent dans le vif du sujet ! Ces 11km d’ascension s’avérerons
donc difficiles avec des pentes significatives de 6% à 7%, mais heureusement qu’à la fin de
cette ascension nous débouchons dans les magnifiques Calanches de Piana avec un soleil qui
a refait son apparition ! La pause photos s’impose et on retrouve, même en cette période
creuse, de nombreux touristes ! Après avoir traversé le village de Piana, c’est une longue descente vers Cargèse qui nous attend où les coups
de pédales se font rares. Seulement 36km après notre départ de Porto, nous arrivons au camping de Torraccia (*** - 27 euros), qui est
complétement désert et où l’accueil est encore une fois très approximatif ... Nous serons donc les seuls campeurs à peupler ces terres avec tout
de même un couple allemand. Etant arrivé en début d’après-midi, nous en profitons pour reprendre nos vélos et aller visiter Cargèse, et aussi
déguster une bonne glace chez un glacier du coin très réputé ! Et c’est sous une pluie forte que nous finissons notre visite à Cargèse et allons
nous mettre à l’abri chez le glacier. Le retour au camping se fait heureusement au sec et nous pouvons profiter d’un magnifique coucher de
soleil sur le golfe de Pero.
Distance
: 62,5 km
Dénivelé
: 456 m
Temps de parcours
: 3h14
Moyenne
: 19,51 km/h
Météo
: Journée avec alternance des
nuages et d’éclaircies
Au lever, le ciel est encore gris mais laisse quand même place à quelques éclaircies. Cette étape entre Cargèse et Ajaccio ne s’annonce
pas comme la plus belle mais compte quand même 62.5km. Une étape de jonction donc, qu’il faut avaler ! La matinée débute sous un soleil
timide qui nous accompagne le long de notre parcours du littoral entre Cargèse et Sagone, une portion que nous parcourrons rapidement.
C’est à Tiuccia que les choses sérieuses commencent avec l’ascension du col de S. Bastiano qui culmine à 411m. C’est là que nous
pique-niquons et nous octroyons même une petite sieste ! Mais il faut tout de même repartir et vu le temps incertain, nous ne voudrions pas
réitérer l’expérience pluviale d’hier ! Nous reprenons donc nos vélos et entamons une longue descente sur Ajaccio. Enfin, nous voilà aux portes
d’Ajaccio et c’est maintenant son contournement par une nationale 2 x 2 voies qui commence (seul contournement trouvé ...) et qui s’avère
très périlleux ! Heureusement, nous gagnons le camping Prunelli (**** - 30,80 euros) rapidement. Mais la journée n’est pas finie, il faut
encore enfourcher nos vélos pour aller faire les courses, comme chaque soir, avant de pouvoir enfin se poser et manger !
Distance
: 72,7 km
Dénivelé
: 493 m
Temps de parcours
: 4h13
Moyenne
: 17,42 km/h
Météo
: Journée ensoleillée
Enfin, nous retrouvons un soleil généreux dès notre lever ! Le temps de déjeuner, plier
nos tentes et ranger nos affaires, un petit rituel bien rodé maintenant, nous levons l’ancre
à 10h pétante ! La journée s’annonce longue avec en théorie 60 km mais sans trop de
vallons. On a effectivement décidé de grouper 2 étapes en une pour nous rendre directement
à Propriano afin de gagner une journée de repos pour visiter Bonifacio. Un très bon calcul
donc mais qui implique un effort marqué pour cette journée. On était très loin du compte !
Les 18km jusqu’à Verghia s’avalent très facilement, mais le reste de l’étape nous réserve
quelques bonnes surprises ... En effet, dès la sortie de Verghia, où après avoir fait une pause
photos nous repartons confiants, les pentes à plus de 18% vont bien entamer nos jambes et
notre moral, qui continueront de s’éroder avec une succession de montées interminables qui auront raison de nos cuisses laminées ! La seule
auberge que nous croiserons sur notre route pour déjeuner nous réservera encore un accueil à coucher dehors, où obtenir de l’eau pour nos
bidons semble toujours très compliqué ... C’est finalement après plus de 72 km que nous arrivons enfin à Propriano où nous posons nos
sacoches au camping la Colomba (*** - 24.2 euros). Mais la journée n’est pas finie ! Il faut encore aller faire les courses, comme tous les soirs,
si nous voulons manger ce soir et avoir de quoi petit-déjeuner demain matin. Et comme si ça ne suffisait pas, les supermarchés étant sur les
hauteurs de Propriano, il faut reprendre nos vélos et grimper encore plus de 5km à 10%. Vu l’état de fatigue de chacun, nous décidons de
paralléliser les tâches. Liliane restera au camping pour monter les tentes et aménager le campement tandis que Camille et moi iront faire les
courses. Organisation payante car elle nous permettra de pouvoir manger de jour ! :)
C’est incontestablement l’étape la plus dure depuis celle venteuse du Cap Corse entre Centuri et St Florent. Il faudra quand même passer une
bonne nuit de récupération, car demain nous remettons ça avec plus de 66km pour rejoindre Bonifacio !
Distance
: 66 km
Dénivelé
: 578 m
Temps de parcours
: 3h36
Moyenne
: 18,44 km/h
Météo
: Journée ensoleillée
C’est encore les jambes bien lourdes de l’étape de la veille que nous reprenons la route sous un soleil généreux. Comme décidé la veille,
nous nous fixons d’arriver à Bonifacio ce soir afin de profiter pleinement de notre journée de repos demain. L’étape ne s’annonce pas trop
difficile avec ses 66km de nationale. C’est donc le trafic automobile qu’il faudra supporter avec des véhicules qui ne prennent souvent pas la
peine de s’écarter pour nous doubler à plus de 90 km/h ... Nous commençons par traverser Propriano, direction Sartène, très joli village situé
en hauteur au col du Suara. La montée, bien que courte avec ses 8km et doux pourcentages (5%), nous fait quand même mal aux jambes !
Nous nous arrêtons une bonne heure à Sartène afin de visiter le village et faire quelques courses pour midi. La descente du col est un plaisir où
nous laissons aller le vélo ! C’est à Orasi que nous nous arrêtons pour pique-niquer sous un gros rocher qui nous offre une ombre appréciable.
La route reprise, cette traversée des terres Corse s’achève au col de Roccapina, où nous découvrons pour la première fois la péninsule sud de
la Corse avec la Sardaigne en point de mire. Nous nous arrêtons une nouvelle fois à l’auberge du col pour prendre des photos et remplir nos
bidons quasiment vide. Mais une fois n’est pas coutume, il faudra se battre avec la tenancière pour avoir de l’eau ! L’amabilité Corse encore
une fois mise à mal ... Mais nous parvenons quand même à obtenir gain de cause en allant se servir directement en cuisine, et cette eau nous
sera très précieuse pour finir l’étape. Le reste est une succession de vallons où il faudra monter pour descendre, pour remonter et pour
redescendre, le tout sous un soleil pour la première fois très chaud, rendant cette fin d’étape interminable. Mais enfin, après avoir passé le
dernier col de Force de Lera, nous amorçons notre ultime descente vers Bonifacio. Avant d’entamer cette descente, les campings étant tous
situés sur les hauteurs de Bonifacio à l’exception de celui où nous voulons aller, situé juste à l’entrée de la ville (ce qui nous permettra de nous
déplacer à pieds demain, sans avoir à prendre les vélos), nous décidons d’appeler ce camping pour nous assurer qu’il reste de la place. En effet,
c’est un tout petit camping et les places sont rares ! La réceptionniste nous confirme qu’il reste 2 emplacements ! Ni une, ni deux, nous
repartons pour gagner ce camping ! Mais nous n’étions pas au bout de nos peines, car à 1km du camping, je ne peux éviter un cratère, oui oui
pas un nid de poule, en plein virage et en pleine descente qui fait sauter la sacoche arrière gauche qui se décroche de mon vélo et traine sur le
bitume sur quelques mètres. Plus de peur que de mal. Après s’être mis sur le trottoir d’en face et rapprêter le vélo, c’est ma veste, posée sur
le muret, qui a disparu ! Ouf, ce n’était qu’un chien qui l’avait prise pour jouer avec. Mais comme les embêtements n’arrivent jamais
seuls, la suite s’annonçait pas mal non plus ! Etant donc à 1 km du camping, nous reprenons notre route et trouvons l’entrée du camping, qui
pour rappel est le seul camping à l’entrée de Bonifacio, petit comme décrit par la réceptionniste que nous avions eu au téléphone une heure plus
tôt. La réception étant fermée, comme souvant dans les camping Corse à cette heure de l’après-midi, nous décidons de nous installer et de nous
enregistrer plus tard. Quel mal nous en a pris ! Une fois les tentes montées, le linge étendu et les affaires sorties, nous voyons une dame arriver
pour nous demander si nous faisions partie du Rally 2CV Corse ... Nous aurions eu du mal à
répondre oui avec nos 3 pauvres vélos en guise de 2CV ! Elle nous prie donc très sèchement
de quitter l’emplacement pour venir sur l’autre partie du camping située à 200m plus bas de
l’autre côté de la route. Un camping en 2 parties, on ne nous l’avait encore jamais faite,
surtout qu’on avait eu la réceptionnsite une heure plus tôt au téléphone qui aurait pu nous
mentionner tout ça ... Très remontés, nous déménageons nos tentes en l’état (sans les plier)
en traversant la route, créant un petit bouchon au passage et faisant une publicité
remarquée au camping. ça aura au moins fait rire les touristes et les passants ! Enfin 19h,
nous sommes installés dans ce camping * et douchés, et pouvons aller profiter à pieds de
la soirée à Bonifacio où nous nous octroyons un petit restaurant nocturne, juste récompense d’une journée bien remplie !
Distance
: 0 km
Temps de parcours
: 0h00
Moyenne
: 00,00 km/h
Météo
: Journée ensoleillée
Enfin une vrai journée de repos où nous allons laisser les vélos de côté le temps d’une journée ! C’est sous un beau soleil que nous
partons visiter la ville de Bonifacio perchée sur les hauteurs et protégée par un rempart fortifié. Nous longeons le sentier des falaises vers St
Roch, qui nous conduit à l’extrême sud de l’île, où nous nous arrêtons pour pique-niquer. Durant l’après-midi, nous déambulons dans la vieille
ville déjà bien peuplée, je n’ose pas imaginer le monde qu’il doit y avoir en plein mois d’été ! L’après-midi se continue dans une petite crique
où on trouve une belle plage à l’abri des touristes, où nous nous prélassons sans vergogne ! La ville de Bonifacio et le cadre qui l’entoure sont
magnifiques et dépassent de loin ce que nous avions déjà vu comme beautés à Porto ! Demain il faut reprendre nos vélos pour notre dernière
étape entre Bonifacio et Porto Vecchio, une formalité semble t-il d’une 30ène de km !
Distance
: 47 km
Dénivelé
: 379 m
Temps de parcours
: 2h39
Moyenne
: 18 km/h
Météo
: Journée Grise avec alternance
de pluie et d’éclaircies
ça y est, c’est notre dernière étape ! Nous nous réveillons sous un ciel gris et
apprêtons nos vélos pour lever l’ancre, direction Porto Vecchio ! Le petit rituel du pliage de
tente, du rangement des affaires et du chargement du vélo est devenu quasi automatique,
mais c’est quand même avec un petit pincement au coeur qu’il s’opère ce matin car nous
savons que la fin du voyage est proche. Le temps de prendre le petit déjeuner et allons
donc, voici quelques gouttes qui font leur apparition ... Aïe, nous qui n’avions pas encore
vraiment pédalé sous une grosse pluie, est-ce que ça allait être le cas aujourd’hui ? Ouf, ce
n’était qu’une petite ondée de passage et nous pouvons prendre la route, heureux d’avoir pu
encore échapper une nouvelle fois à la pluie ! C’est donc sans l’ombre d’un regret que nous
quittons le camping de l’Araguina (* - 25,60 euros) avec ses sanitaires sales et ses réceptionnistes peu aimable, mais la tête pleine de belles
images de cette très belle ville ! L’étape s’annonce courte mais il nous faut emprunter la nationale qui remonte à Porto Vecchio ... Finalement,
après 11 km, nous décidons de couper dans les terres en passant par la D59 vers Saparelli, puis Sotta, afin de profiter un peu plus de notre
dernière étape. Bien qu’on reprenne un terrain vallonné avec des pentes marquées, le paysage est appréciable bien que toujours un peu gris !
Mais c’est sans compter avec le retour de la pluie qui cette fois ne nous épargnera pas. Cette ondée nous accompagnera tout de même jusqu’à
Porto Vecchio, où nous retrouvons enfin le soleil ! Nous posons nos bagages dans un camping **** (23,90 euros) à seulement 1 km de Porto
Vecchio, très bien placé ! Une aubaine ! Le temps de grignoter un petit quelque chose, de monter les tentes et d’aller faire les courses, et nous
reprenons nos vélos pour profiter de l’après-midi à Porto Vecchio pour notre dernière nuit en terre Corse !
Distance
: 0 km
Temps de parcours
: 0h00
Moyenne
: 0 km/h
Météo
: Journée ensoleilllée avec du vent
Nous y voilà, notre dernière journée en Corse où nous profitons d’une journée de détente sur la plage de Santa Giulia au sud de Porto
Vecchio. C’est donc de la fin de matinée au milieu d’après-midi que nous passons sur cette plage paradisiaque où les touristes n’ont pas encore
envahi les lieux ! L’eau étant quand même un peu froide, seule Liliane osera se jeter à l’eau ! Prélassage et bain de soleil sont à l’ordre du jour.
Nous profitons grandement de ces derniers instants avant de rentrer au camping en fin d’après-midi pour plier les affaires et nous présenter à
19h à l’embarcadère. L’embarquement ne sera pas à piquer de hanneton vu les vents violents de travers qui soufflent au moment de
l’embarquement. Il est difficile de garder le vélo chargé droit pour viser la rampe d’embarquement, ce qui amusera le staff maritime
au passage! Enfin à bord, n’ayant pas de couchette pour le trajet, nous nous précipitons au bar à l’avant du navire, où de très belles
banquettes 2 places nous serviront de lit pour la nuit, lieu très prisé car le salon se remplira vite ! Mais il se videra aussi vite une fois le
bateau parti pour la traversée ! Les vents violents rendront la mer très agitée et le bateau très tanguant. La plupart des passagers malades
finiront à l’arrière du bateau, nous laissant toute la place au salon ! Bon le fait qu’on ait sorti le saucisson et le pâté n’a pas dû en aider
certains ! Difficile de trouver le sommeil tout de même avec ce bateau ballotté mais on finira quand même par s’endormir.
Distance
: 0 km
Temps de parcours
: 0h00
Moyenne
: 0 km/h
Météo
: Journée ensoleilllée avec quelques nuages
La nuit s’est plutôt bien passée et c’est un nombre impressionnant de personnes couchées par terre que nous retrouvons au réveil, encore
plus au moins malades pour certaines d’entre elles. Je profite de mettre levé à 6h pour aller faire quelques photos sur le pont du bateau et le
vent et toujours bel et bien présent. Ce vent nous aura quand même retardé de 2h sur l’heure initiale d’arrivée. Nous devions arriver à 8h à
Marseille mais c’est finalement à 10h que nous accostons. Rien de bien grave vu que notre train pour Valence est à 11h, mais c’était sans
compter sur la grande porte arrière du bateau qui allait tomber en panne et qui nous a remis 40 minutes de retard. Il ne nous reste donc
plus que 20 minutes pour gagner la gare de Marseille, décharger les vélos et charger les affaires dans le train, sachant que Camille n’a pas
son billet de retour ... C’est la grosse course poursuite sur les docks, puis sur l’ascension vers la gare St Charles ! Nous arrivons sur le quai
à 11h pétante et le train partira à 11h04 ! Ouf, c’était moins une ! Le retour à Valence ne sera alors qu’une formalité et nous laissera le
temps de repenser à toutes ces belles images que nous avons pu accumuler durant notre séjour !